Immobilier résidentiel occupé par le propriétaire : la baisse des coûts de financement entraîne une demande excédentaire
Plus les taux d’intérêt hypothécaires baissent, plus l’achat devient avantageux par rapport à la location. La demande excédentaire qui en résulte pour l’immobilier résidentiel occupé par son propriétaire est susceptible de donner une nouvelle impulsion aux prix, qui sont déjà en hausse.
Immobilier d’investissement : la crise de l’investissement entraîne une forte hausse des prix
Dans un environnement de taux d’intérêt négatifs, les liquidités en banque ne rapportent plus aucun intérêt (ou, au contraire, coûtent même à nouveau des taux d’intérêt négatifs) et les investissements à taux fixe tels que les obligations n’offrent pas non plus d’alternative. Comme lors de la dernière phase de taux d’intérêt négatifs, cette situation entraînera une forte augmentation de la demande d’immeubles de placement et une forte hausse des prix.
En outre, les coûts de financement plus favorables permettent aux acheteurs de payer des prix plus élevés pour les mêmes perspectives de revenus. Les intérêts hypothécaires désormais moins élevés réduisent le coût total d’un bien immobilier et augmentent le rendement des capitaux propres.
Enfin, l’activité de construction pourrait augmenter
Ce n’est plus un secret pour personne : on construit trop peu en Suisse. La baisse des coûts de financement rend les projets de construction à nouveau plus rentables et devrait donner un coup de fouet au secteur de la construction. L’augmentation du nombre de nouvelles constructions aura à son tour un effet modérateur sur la hausse des prix de l’immobilier.
Conclusion :
Les phases de taux d’intérêt négatifs sont des situations extrêmes qui ont des effets malsains sur le marché immobilier suisse et sur l’économie dans son ensemble. Il reste à voir si la Banque nationale suisse devra à nouveau recourir à cette mesure impopulaire dans ce cycle de taux d’intérêt.